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Les tribulations d'une apprentie maman au pays des petits suisses

27 septembre 2013

Le mot de la faim

Bonsoir à tous,

Non, vous ne rêvez pas. Nous sommes vendredi et me revoilà, moi, Babygirl après deux mois d'absence. Deux mois passés à fond les ballons, beaucoup plus vite que la pousse de ma dent du haut à gauche. Car du haut de mes 5.1 quenottes, le temps passe bien plus vite quand on croque la vie à pleines dents!

Ce n'est pas que je vous écris devant Masterchef, car moi je suis déjà dans mon lit mais en deux mois, j'ai eu le temps d'affûter mes papilles à toutes sortes de goûts et saveurs, y compris (mais ne le dites pas à maman) en goûtant une aile de papillon qui était beaucoup moins agile que je n'étais affamée.

Avec un tel appétit, l'air marin breton des vacances et tous les mariages auxquels j'ai assisté cette idée, j'ai été confrontée, comme toutes les gourmandes de la vie, au jean qui boudine à la rentrée lorsqu'il faut à regrets abandonner mes petites robes estivales aux premiers frimas. Mais, et ne soyez pas jalouses, il paraît que ça me va bien les rondeurs, et que surtout c'est bon signe chez les bébés. Du coup, j'étais presque vexée d'apprendre ce matin chez la pédiatre que je n'avais pris que 400 grammes en 3 mois, pour atteindre le poids de crevette de 8 kilos un quart! Pas de quoi fouetter un mammouth ni de faire le poids devant mes copains sumos que je n'arrive à éviter que grâce à mes exceptionnelles aptitudes héréditaires de judokate-danseuse, qui sait bien que la meilleure défense est la fuite!

Pourtant, je mange je mange et quand je ne mange pas, j'en ai l'eau à la bouche, et  même jusque sur les genoux. Car vous tous grands buveurs d'eau, vous ne pouvez pas imaginer la difficulté de doser mon avide besoin d'étancher ma soif tout en mesurant mes gestes en saisissant le verre avec toute la fougue de la jeunesse. Résultat, une fois sur trois, je suis bonne pour terminer le repas en body ou je fais une mare dans le réservoir de ma bavette, dans laquelle je lance des morceaux de pains durs comme pour attirer mon canard de bain.

J'ai aussi pu goûter à mon premier baiser. Et oui, chères lectrices, ça vous en bouche un coin que j'ai réussi à aller bien au delà du bisou au coin de la bouche pour rendre hommage à ma patrie de sang dans un véritable baiser à la française (ou french kiss). Mon secret, ne pas y aller avec le dos de la cuillère, attraper mon cousin issu issu de germain par les épaules, et lui plaquer un baiser (pour la langue je ne sais pas, mais la bave il y en avait à flots)  avant qu'il n'ait eu le temps de protester. Préparez-vous, les filles des années 2010 n'ont pas leur langue dans leur poche!

Mais je dois reconnaître que je ne suis pas toujours si généreuse, et que je joue aussi parfois les piques-assiettes. En même temps, j'aimerai vous y voir vous. D'un côté, il y a mon assiette de soupe et de l'autre, le saumon de papa qui me fait de l'oeil,  tout autant que le filet tout mignon de maman aux pommes. Alors ni une, ni deux, je sors mon index pour pointer ce que je suis prête à croquer et n'espérez pas me berner avec vos jeux de partage du genre "une cuillère pour papa, une cuillère pour maman". Car en vraie Queen Bee, je pointe de mon royal index ce que je veux, et attend impatiemment que ce que je pointe soit correctement identifié par mes fidèles sujets et soit présenté en hommage aux reines blanches de mon palais.

Vous l'aurez compris, j'attaque la vie à pleines dents, profitant de chaque instant avec mes super parents, surtout depuis que le mois de septembre avec ses coups de rushs grignotte un peu notre temps à trois. Alors d'un commun accord, nous nous sommes donc dits que nous allions, chers fidèles lecteurs, vous inviter à venir goûter à notre vie en nous rendant visite à Genève, plutôt que de vous donner des nouvelles par ce blog. En plus, maintenant je peux le dire à maman, c'est so 2000 les blogs!!

Nous voulions écrire ce dernier article juste pour mon anniversaire, mais avons bien sûr passé 3 jours à débat

tre de qui de nous deux aurait le privilège de clore cette belle tranche de vie. J'ai eu le dernier mot en gagnan

t l'honneur d'écrire le premier mot de la faim, et maman s'incline et passera deuxième.  Et je viens de me rendre compte que j'avais encore beaucoup à apprendre de mon maître ès lettres, qui aura elle le vrai mot de la fin.

Merci à tous et pour nous revoir bientôt, signer la pétition pour me demander un petit frère!

xoxo

Babygirl

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30 juillet 2013

Lève toi et marche

Bonsoir à tous,

Vous l'aurez compris au titre: depuis son baptême le weekend dernier, Babygirl n'a de cesse de s'inspirer des Écritures pour enrichir son quotidien et pimenter le notre par la même occasion.

 - Le Jour et la Nuit, Babygirl maitrisait déjà, même si parfois sa définition du début du jour ou de celui de la nuit diffère avec la notre. Et qu'on ne vienne pas me dire qu'on dit 6h du matin et non de la nuit pour une bonne raison. Tant que mon réveil ne sonne pas à 7h30, il fait toujours nuit pour moi. Idem pour la terre et l'eau, même si encore une fois, la limite de l'étendue d'eau de la baignoire a toujours gagné du terrain sur la terre ferme du carrelage de la salle de bain à la fin du bain. Les arbres et les plantes, n'ont plus de secret pour elle non plus, grâce à la fréquentation quotidienne de tous les parcs de Genève. Mais la grande nouveauté, au grand plaisir de supermaman qui n'est pas aussi charitable qu'elle le devrait envers eux, ce sont nos nouveaux amis les bêtes. En visite chez des amis, Babygirl a donc découvert avec grand plaisir et force de cris de joie le chat. Au début, à travers la porte vitrée, ce qui permet à chacun de s'apprivoiser (je mets ma patte sur la vitre, tu mets ta main de l'autre côté). Difficile de savoir qui s'amusait le plus. Puis découverte de nos amis à ailes, avec papa ou maman s'efforçant de suivre Babygirl qui s'élance en marchant soutenue par nos bras vers chaque pigeon qui vole, et se détournant vers un nouveau volatile à chaque envolée.

- Quelques milliers de pages tournées aussi vite que Babygirl quand vous essayer de lui faire la lecture, puis destination le Nouveau Testament. Après la multiplication des pains, (Babygirl a bien essayé en transformant chaque crouton en multitude de miettes, elle s'est vite aperçue que ça ne nourrissait pas son homme), elle s'essaie, dès qu'elle échappe à notre surveillance, à la multiplication des mouchoirs. Il suffit de lui donner une boîte de mouchoirs pour qu'en 5 minutes, les 80 mouchoirs se transforment en plus de 200 morceaux éparpillés aux quatre coins du salon grâce à la complicité du ventilateur.

- Babygirl dans sa modestie, ne s'est pas attaquée à la marche sur l'eau mais s'en tient modestement à la marche dans l'eau. Bravant toutes les éclaboussures des enfants dans la pataugeoire, elle s'efforce donc de proposer une balnéothérapie à ses parents (pour résoudre la tendinite de super maman) et nous tire par les deux bras pour faire des allers - retours avec de l'eau jusqu'aux mollets pour nous, au stade fatidique du nombril pour elle. Elle ne s'offusque ni des éclaboussures, ni de l'eau (plutôt rafraîchissante en ces temps-ci), allant même pour son baptême à tendre la joue gauche pour une deuxième aspersion, tant l'eau la botte.

-Enfin, vient Lazare, que Babygirl ne connaissait jusqu'à présent que sous forme ferroviaire. Petit à petit, elle s'approprie le "Lève-toi", traduction biblique du "Allez trésor, on lève ses fesses" maternel. Elle attendait sagement que la table du salon soit baby-proof (entendez par là que chaque angle soit recouvert d'un embout rond en plastique) pour muscler ses bras par des tractions sur la barre horizontale de la table. On y est presque, mais le miracle prend toute sa saveur quand on le décortique et qu'on fête chaque décollement du postérieur de plus de 10 centimètres pendant plus d'une seconde. Pour ce qui est de la deuxième partie de l'injonction "et marche", Babygirl montre un enjouement presque fatigant à attraper les bras d'adulte pour se hisser et déployer sa grande voile, ou plutôt activer son moteur qui carbure à fond de petits suisses et de soupe, car elle fonce sans relâche. 

Enfin, pour ne pas mettre de pression inutile sur une petite fille déjà plutôt bien dégourdie en lui demandant d'accomplir le miracle de marcher à 11 mois pour les bienfaits de craner à un mariage, on préfère ici se réjouir du miracle de la vie qui annonce à Babygirl de nombreux petits camarades de jeux en la personne de cousins issus de germains pour l'année 2014!

Bonne nuit à tous et à bientôt!

 

16 juillet 2013

Moteur, ça tourne!

Salut la compagnie, c'est moi, Babygirl

Je sais, presque un mois sans aucune nouvelle de moi, mais c'est que la terre tourne et tourne, et j'ai tellement de choses à découvrir dans le vrai monde que j'ai délaissé un peu mon clavier trop carré, m'installant dans ma petite bulle tranquille.

Vous avez dû le remarquer, un bébé, comme moi, ça a une petite bouille ronde, et on ne lui fait jamais la tête au carré (même si j'ai décidé avec maman, que le carré sera ma première coupe de cheveux, mais je ne sais pas trop quand ça sera car elle a cru voir que quelques mèches rebelles qui tournaient s'enroulaient en frisottis). Bref, le rond et tout ce qui tourne et roule sont devenus ma forme géométrique préférée.

Autant vous l'avouer, ce n'est pas tout à fait choisi délibérément, mais plutôt sous grande influence, à savoir que dans les chansons, tout tourne, depuis le moulin du meunier qui dort aux marionnettes. Après tant de répétitions assidues, je me laisse dorénavant entraîner à tourner ma main dans un certain sens qui ne déplairait pas à la Reine d'Angleterre, saluant ainsi mon fidèle public pour dire bonjour et surtout au revoir. 

Ce qui m'amène à ma perception du temps qui coule et roule, car pour moi, le temps est cyclique et chaque jour commencé doit suivre ma petite routine, faute de quoi, je me fâche. Par exemple, maman a eu la très mauvais idée pour elle de me détacher de ma poussette dans l'ascenseur de ma nounou, pour me prendre dans ses bras laisser regarder les chiffres des étages défiler. Autant vous dire que maintenant, je fais très clairement comprendre qu'elle n'a pas intérêt à oublier ce petit rituel, que je fais suivre par mon heurt du heurtoir sur la porte. Un coup, deux coups, la porte s'ouvre, je change de bras et me retourne pour un petit salut à maman ou papa, qui sont finalement plutôt contents d'avoir eu le droit à mon petit câlin dans l'ascenseur.

Ma vision de l'espace est aussi à 360° mais pas encore en 3 dimensions. Je sais en effet très bien effectuer une rotation du postérieur pour m'orienter dans la direction de ma prochaine bêtise, mais je n'ai pas encore le courage de vraiment soulever mes petites fesses et surtout d'utiliser la force de mes bras pour aller plus loin. C'est donc papa et maman qui font travailler les leurs de bras, pour me faire marcher en me tenant les deux mains ou tout simplement me porter jusqu'à ma destination choisie. Se faire porter, c'est une affaire qui roule plutôt bien pour moi, même si mes jambes me démangent d'aller voir plus loin et d'explorer d'autres tiroirs.

Je ne suis pas sûre que ce soit tout à fait lier mais afin de vérifier que la terre est ronde, je m'applique à tester que la gravité s'exerce en tout lieu et toute heure, en projetant divers objets dans différentes directions, avec une précision de lancer plutôt exemplaire. Apparemment, j'ai plutôt hérité de papa de ce côté-ci, et maman me prédit déjà de fantastiques succès dans tous les sports avec un truc qui roule, mais surtout la pétanque, car j'arrive super bien à tout envoyer rouler du même côté. Le plus difficile, en toute modestie, c'est surtout pour moi de rouler ma bosse (essayer d'apprendre à vous déplacer tout seul sans vous cogner en ayant mes gênes maternels, vous comprendrez) (deuxième parenthèse pour vous rassurer, je n'ai pas eu de bosses, juste un tout petit bleu sur le bras) jusqu'à la piste atterrissage de tous mes essais.

Bref, le monde tourne bien autour de moi et même si je les fais tourner parfois un peu en bourrique, il me suffit de tourner un peu la tête de côté et de leur sourire et c'est reparti pour un tour!

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L'heure tourne aussi, à mon tour de me rouler dans les bras de Morphée!

xoxo,

Babygirl

 

 

25 juin 2013

A la recherche de l'autorité perdue...

Il semblerait que je me suis un peu égarée depuis la dernière fois, et mon autorité avec!

Je n'ai jamais eu le sens de l'équilibre, mais il semble à présent que cette toute petite fille du haut de ses neuf mois, arrive à me faire marcher par le bout du nez, pour son plus grand plaisir et ma plus complète perte de crédibilité de maman!

Tout d'abord en poussette. Après une journée passée chez la nounou et une bonne partie de l'après-midi dans la pataugeoire, Babygirl bat des cils dans la poussette (surtout des paupières) le signal de drague pour le pingouin ou l'éléphant que je lui tends dans ma grande bonté maternelle afin qu'elle se repose sur le chemin du retour. Mais ce n'était qu'une ruse. Car à neuf mois, Babygirl, en digne héritière de sa maman, fait des blagues. Elle s'empare de la peluche et nonchalamment, sans me quitter du regard, la fait tomber, pour que je m'efforce de la récupérer avant la chute et lui remette dans les bras en lui disant "non non non non non". Ce qui bien sûr, la fait éclater de rire et recommencer de plus belle. Je demande à voir vos réflexes après une journée de bureau, mais les miens sont assez inexistants, et Babygirl profite de ma fatigue pour multiplier les feintes (un coup à gauche, un coup à droite, un coup en faisant discrètement glisser le lapin par le bas grâce à ses pieds), en riant de plus belle, ce qui me fait bien sûr complètement pleurer de rire, et ce qui inquiète super papa qui vient à notre rencontrer en me voyant m'essuyer les yeux. Un bébé qui rit tellement que vous en oubliez de faire semblant de vous fâcher.

Deuxièmement, par la parole. Jusqu'à ce matin, elle ne disait que papa, ce à quoi je souriais de plutôt bonne grâce. Mais aujourd'hui, j'ai entendu quelque chose qui ressemblait bien à Bilie, la traduction évidente de mon prénom en langage bébé. Et voilà que Babygirl décide d'appeler sa maman par son prénom! Merci le respect, on aura tout vu!

Et pour un bébé qui ne parle pas, Babygirl ne rencontre aucune difficulté à se faire comprendre. Essayer de lui faire comprendre de finir son biberon s'avère inutile, devant son insistance à me tirer par la manche de manière continue pour prélever son impôt sur mon petit déjeuner. Estimant qu'après lui avoir refusé mon café, et l'avoir empêché de recracher une fois encore sur les pubs Dior du Elle, préservant de ce fait les trois magazines de retard qu'il me reste à lire (elle doit avoir une dent contre eux), j'estime avoir fait preuve d'une autorité incroyable et me repose sur mes lauriers. Et de ce fait, tartine, fromage blanc, fruit, jus d'orange, tout est ponctionné d'au moins une cuillerée / gorgée, plus toutes les pertes sur le passage. Je redoute la conversation sur l'argent de poche!

Enfin, avec une facilité déconcertante, Babygirl se complique la tâche en faisant le contraire de tout ce qu'on lui dit, ou plutôt à prendre la tangente ou la perpendiculaire. On essaie de l'assoir, mais elle s'obstine à tendre ses jambes pour rester debout, on la couche allongée on la retrouve à dormir en équerre, je la pose sur le ventre pour l'entraîner à ramper, elle se tourne instantanément sur le côté. Et le plus touchant, à chaque tentative pour poser Babygirl par terre, elle remonte ses bras autour de mon cou pour rester dans mes bras! Je ne suis pas dupe, j'ai bien compris qu'elle trouve que je suis un véhicule bien plus rapide que ses petites jambes potelées pour atteindre les interrupteurs de lumière mais je me laisse manipuler avec joie par une Babygirl à qui on donnerait le bon dieu sans confession et qui sait très bien comment me faire craquer dans tous les sens!

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Bonne soirée à tous et à très bientôt j'espère!

 

6 juin 2013

Le lapin d'Alice aux pays des merveilles.

Je ne sais pas si c'est le fait que Babygirl soit complètement amoureuse de son lapin, ou à force de manger de la salade et des carottes pour retrouver mon poids pré-grossesse 9 mois après bébé selon l'injuste proverbe qui dit qu'il faut 9 mois pour faire un bébé, et 9 mois pour s'en remettre, mais toujours est-il qu'en ce moment, à moins que ce ne soit l'engouement de Babygirl pour ma nouvelle montre, je pourrais chanter comme le lapin que je suis un peu tout le temps en retard, et l'impression de courir après le temps perdu (au moins me direz-vous, cela me permettra d'atteindre mon objectif 9 mois qui arrive dans 18 jours!

Bref (c'est le cas de le dire), le temps passe vite et même en profitant de chaque seconde, vous ne pouvez à peine vous figurer ce qui a pu se passer en seulement 7 jours depuis notre dernier article.

- La première nouvelle, chronologiquement, c'est que Babygirl s'est mise à parler pour nous dire à tous, de ses jouets pour le bain à sa cuillère, "Papa papa papa". Vous pouvez l'imaginer, si j'avais plus de temps pour digresser je vous raconterais à quel point je suis 70% fière et 30% jalouse. Ou peut être le contraire, mais j'ai en tout cas décidé de m'attribuer tout le mérite grâce à ma méthode d'apprentissage qui consiste à imiter le poisson depuis plus de 8 mois devant Babygirl. Elle a enfin décidé d'imiter le formidable modèle que je suis, tout en ajoutant du son au film muet que je lui présentais. Je peux également vous avouer que cette grande étape est partiellement la cause de mon impression de courir perpétuellement, car mon esprit compétitif s'est forcément réveillé pour lui faire prononcer dès que possible un vrai "Maman", et d'augmenter mes chances de l'entendre en rentrant au plus vite du bureau.  En grande fille, j'ai ravalé ma superbe et tends l'oreille pour être sure de distinguer les premiers balbutiements de maman, qui pour le moment sont très isolés, la plupart du temps au milieu de pleurs. Le dernier recours sera peut être d'imiter la vache, à défaut de ne plus en être une! 

- J'avais décidé de passer sous silence sa première gorgée de champagne, mais Babygirl avait une telle envie de fêter les nouveaux mariés qu'elle n'a pu s'empêcher de s'emparer brutalement de la coupe de la mariée samedi dernier pour trinquer (avec ma permission). Malheureusement pour Babygirl, sa mémoire immédiate est parfois elle aussi un peu en retard et longue à la détente, ce qui l'empêche de se souvenir de la grimace faite en avalant les bulles avant de tenter un deuxième hold-up de flute!

- Enfin, après deux mois d'attente à tâter les gencives en appliquant différents gels variés, il fallait bien sûr que le seul jour où j'oublie de faire mon contrôle dentaire matinal soit celui où la nounou fasse le sien et conseille très diplomatiquement à super papa de vérifier si Babygirl n'aurait pas préparer une petite surprise. L'examen olfactif de la couche étant négatif, nous avons donc rusé pour que mademoiselle, tel un petit hippopotame, daigne baille r suffisamment longtemps pour me permettre de vérifier à tâtons la tête blanche crantée d'une petite quenotte qui n'attendait donc que le soleil pour pointer le bout de son nez. Mais je préfère me dire (en gardant mes idées roses du pays du bisounours que celui des caractères trop trempés d'Alice), qu' il est bien agréable de n'avoir remarqué la poussée d'une dent sage et discrète qu'une fois sortie, plutôt que d'avoir suivi la lente progression seconde après seconde au rythme des pleurs et des poussées de fièvre.

En espérant, le temps pressant avant que je ne tombe de sommeil, ne pas m'être vantée trop vite, je vous souhaite à tous un bon brossage de dents!

 

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29 mai 2013

Des chiffres et des lettres

Bonjour tout le monde, ou plutôt bonsoir! C'est moi Babygirl qui revient furtivement vous donner de mes nouvelles!

Ne vous inquiétez pas pour l'heure tardive. J'ai maintenant 8 mois et la permission de 8h30 certains jours!

A huit mois, et sous l'impulsion et les gènes de mes parents formidables, je me retrouve face à un duel cornélien: suivre papa ou maman, les chiffres ou les lettres? Puisque le temps de Roland Garros est venu, faisons un match et comptons les points!

1. Je sais reconnaître les lettres mon prénom, et pourtant il y a un "H" muet et tout. C'est la vérité vraie, dès que je reconnais les lettres accrochées sur ma porte, je deviens toute contente et essaie de les attraper. Contrairement à ce qu'on pourrait croire en regardant maman, c'est sportif d'être littéraire e n'est pourtant pas une mince affaire, il faut que je me penche suffisamment des bras de papa ou maman, que je m'étende jusqu'à attraper la porte et la rapprocher pour vérifier l'orthographe. Et je ne fais ça que sur les lettres de mon prénom, pour aucune autre dans la maison, ça prouve bien que je reconnais mon nom (peut être aussi car ce sont les seules lettres de couleurs écrites en gros avec des animaux). Toujours est-il que ça fait 15 - 0 pour Maman.

2. Je sais lire l'heure, en tout cas mon horloge biologique interne. Je peux très précisément vous dire qu'il est plus de 12h10 car c'est à cet instant précis que mon estomac et moi-même nous mettons à crier famine si on ne nous a pas encore donné à manger. 15 A.

3. Bon, je sais lire l'heure, certes mais il faut reconnaître que je n'ai aucune notion du temps. Par exemple, je suis aussi contente de revoir maman ou papa après un trois jours de voyage de boulot, une journée chez ma nounou. Mais je leur fais autant la fête lorsqu'ils reviennent de s'être lavé les mains (comme dit poliment maman). Aucune corrélation ne s'est encore établie entre la durée d'absence et l'intensité des retrouvailles, mais j'ai l'impression que ça ne dérange ni papa, ni maman. En revanche, ils ne comprennent pas du tout pourquoi je ne pleure pas quand ils me déposent le matin, mais que je'hurle si ils sortent de la pièce ou tout simplement de mon champ de vision. Ca ne me fait pas une super note en maths tout ça, avantage maman: 30 - 15.

4. Je me débrouille plutôt bien pour écrire, surtout pour mon âge. En toute modestie, je ne compte même pas mon blog, mais simplement mon adresse à envoyer des messages à ma marraine au Chili. Bon d'accord, je triche un peu, je n'écris pas au stylo, (je pense que maman n'est pas encore prête psychologiquement pour les catastrophes que cela pourrait entraîner). Je lui envoie juste des messages sur le chat de skype, ce qui n'est pas si facile qu'il semblerait. Il faut atteindre la touche entrée pour envoyer le message, et j'ai passé tellement de temps à essayer de soulever la touche pomme pour voir où était caché le fruit défendu que j'ai tout simplement cassé la touche. Comme c'est papa qui l'a réparée, je donnerais le point à papa. 30 A.

5. Je ne sais pas compter jusqu'à deux. J'ai un peu honte de vous l'avouer, mais je me suis fait complètement bernée par mes parents et n'ai toujours pas compris que j'avais dorénavant deux lapins en peluche qui se relayer dans mon lit. C'est un truc que maman a lu dans un livre (avantage pour les lettres), que quitte à m'habituer à une odeur sur ma peluche, autant que ce soit celle d'Ariel plutôt que celle de ma bave séchée. Et le pire, c'est que ça marche. 40 - 30 pour maman.

6. Enfin, il me faut avouer que même si ma passion pour les chiffres du téléphone me captive, je suis facilement déconcentrée par l'apparition d'un vrai sujet intéressant à lire, comme le Elle par exemple. (et puis ELLE, c'est le même son que le début de mon nom, c'est facile à reconnaître). Il semblerait donc que maman, contrairement à son habitude, remporte ce premier jeu.

Mais si on continue dans le sport, je pense que papa est bien parti pour gagner, j'avance déjà comme une championne (une toute petite championne) en mettant un pied devant l'autre (ou parfois derrière), en étant un peu tenue sous les bras. Roger tiens toi prêt, tu vas enfin trouver un adversaire presque à ta taille (si on s'arrête au bas du short) pour te battre!

Je retourne m'entraîner, à bientôt pour la revanche!

xoxo

Babygirl

 

 

19 mai 2013

Un grand weekend à... Vecbabygirl

Bonjour à tous,

Le temps passe mais j'ai décidé de trouver un moment pour vous.

Si vous êtes comme moi, de grands adeptes de la série de petits guides "Un grand weekend à", vous vous êtes certainement aperçu d'une grande lacune dans la collection, à savoir celui d'un grand weekend à-vec Bébé. Après un grand weekend en Provence, voici enfin l'erreur réparée ici!

Quand partir? Ne vous faites pas de leurre, quelque soit le moment que vous avez choisi pour partir, il y aura forcément une heure de retard, impartie généralement à la flemme de faire les valises la veille au soir, et au savant calcul d'optimisation du volume du coffre et des bagages. Mais ne paniquez surtout pas à l'avance, tout est possible! Partis avec une poussette, un portebébé, 4 sacs de voyage, un sac à langer, un cosy et un bébé en 207, nous avons tout de même réussi à caser au retour 5 caisses de vin (vive la Provence) et suffisament de miettes de pain et de biscuits écrasés pour nourrir une armada de moineaux affamés!

Ce qui m'amène tout de suite au deuxième point de ce guide, concernant le contenu de valise. La boite de boudoirs pour bébé (même sans dents, le pouvoir de la bave fait des miracles) vous permettra de gagner des minutes d'ouïe supplémentaires, surtout si comme nous, vous loupez la sortie de la station service, qu'il est 12h15 et que la prochaine station est à 30 km, ou que vous avez un peu de mal pour trouver un petit resto qui a l'air bébé friendly. Le boudoir, mon nouveau meilleur ami, même s'il faut l'adopter en connaissances de cause. Il demande d'abord une certaine acrobatie de la part du passager avant de la voiture, qui devra viser juste en faisant ses contorsions pour faire en sorte de faire atterrir le biscuit attendu comme le messie par Babygirl directement dans sa main. Et malheur à vous si le boudoir à moitié ramolli tombe hors de portée de Babygirl qui a pourtant le bras long. On regrettera également ce nouveau geste de Babygirl qui, tel un fumeur cherchant à éteindre son mégot avant de le jeter, écrase nonchalamment le boudoir baveux sur le canapé de la chambre d'hôtel. Heureusement que super maman a parmi ses nombreux talents ceux de décoratrice d'intérieur et possède l'art de planquer les taches avec les coussins.

Mettez également dans vos bagages smartphoniques cette fantastique application de Babyphone, qui vous permet de diner tranquillement au resto de l’hôtel, pendant que Babygirl dort sur ses deux oreilles dans la chambre, le portable de super papa étant programmé pour appeler celui de maman en herbe au moindre bruit atteignant un certain seuil. Un diner tranquille, (même si on se sent un peu obligés d'expliquer à tout le personnel que nous ne sommes pas des parents ingrats) c'est un bonheur qui a un prix, celui de rentrer discrètement dans la chambre , pour finalement entendre Babygirl se réveiller en sursaut sans vouloir se rendormir, l'application ayant détecté le bruit du parquet qui grince et ayant déclenché l'option "voix de maman chantant le roi lion pré-enregistrée". C'est beau la technologie!

Dans les incontournables à ne pas manquer, on citera à présent la gastronomie provençale, à déguster en terrasse pour être sûr que le café renversé sur la table coule à pique sur vos nouvelles baskets en toile. Le point positif, c'est que cela développe vos réflexes. On aime aussi le réflexe de Babygirl de vous regarder de ses yeux de chien battu en vous tirant la manche pour lui faire boire dans votre verre. Ca rend la dégustation de vins un peu plus acrobatique. Et rien que pour sa grimace en testant le Perrier, on lui laisse finir notre verre (c'est elle qui a demandé).

La Provence, c'est aussi ces sols et dallages de vieilles masures, bien sûr un peu plus frais le matin que notre petit parquet douillet d'appartement avec chauffage au sol. En découvrant cette fraicheur pédestre, Babygirl décide donc (quel grand stratège) de diminuer la surface plantaire au contact avec le froid, et d'alterner la pose d'un pied et de l'autre. Et la voilà donc qui marche (en étant tenue par ses parents je vous rassure, elle est fantastique mais humaine)!

Enfin, la Provence est la découverte d'un langage chantant, d'expressions et de mimiques locales à adopter d'emblée, et une mode même différente, le soleil impliquant le port de chapeau et le mistral imposant un chapeau à large bord pour bien tenir sur la tête. Après 4 jours, voici donc notre petit Ravi de la crèche, qu'on entendait presque nous dire "peuchère"!

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Bonne soirée à tous et à bientôt avec Babygirl!

 

 

4 mai 2013

Les bijoux de la Catasfiore

Bonjour et bon weekend chers lecteurs!

Non, vous ne rêvez pas, c'est bien moi Babygirl qui revient sur la scène après une petite absence. C'est que, vous comprenez, j'étais en tournée pour une représentation exceptionnelle à Paris le weekend dernier et j'avais tellement à faire, comme choisir mes tenues d'apparats, répéter mes vocalises dans le train et gratifier d'un sourire mon public conquis.

En effet, à l'instar de Marguerite, moi aussi je chante ce fameux air "ah je ris de me voir si belle en ce miroir". Car, vous l'aurez deviné, une de mes nouvelles activités favorites est d'aller m'admirer dans toutes les surfaces réfléchissantes et de rigoler franchement avec ma bonne copine mon reflet. Elle est vraiment hilarante, cette fille qui me ressemble, elle fait tout comme moi, et me souris tout le temps, puis on joue a s'attraper les mains, ce qui apparemment laisse une preuve indéniable que je suis passer par là sur toutes les glaces de la maison, de l'ascenseur, de la vitre du train ou du bus. En plus, cette nouvelle copine a le grand mérite, comme le pense maman qui a survécu à 3h05 de train toute seule avec moi dimanche soir, de faire passer le temps. Et, chers copains bébés, je suis ravie de vous informer que vous pouvez faire du bruit dans le train sans vous assurer les foudres de vos compagnons de voyage, du moment que c'est mélodieux.

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Je m'inquiète seulement un peu pour ce cher Gounod qui a dû attendre 41 ans pour avoir l'idée de cette fameuse chanson. Soit il est carrément retardé, ce qui est un peu inquiétant, soit sa muse avait elle aussi 7 mois et demi, ce qui ne l'est pas moins, soit je suis incroyablement surdouée. Maman penche pour la troisième option et je pense en toute modestie que je vais la soutenir dans son choix.

Mon seul problème, c'est que je n'arrive pas encore à rire de toutes mes dents en ce miroir, pour la simple et bonne raison que j'ai beau avoir les fesses rouges, baver autant que je le peux, et pincer de mes gencives tout ce qui me tombe sous la dent, elles ne veulent pas pointer le bout de leur nez ces petites quenottes! Elles sont peut être simplement un peu plus timide que moi.

Qu'importe leur lenteur, je compense ce manque de bijoux de bouche en collectionnant et réquisitionnant tous les colliers, bracelets et montres que maman et ses copines ont le malheur de laisser à ma portée. Pour être tout à fait honnêtes avec elles, il devient de plus en plus dur de rendre inaccessibles leurs brillants, car telle une pie voleuse, je m'élance sans peur aucune sur ma proie de choix, et tire dessus jusqu'à ce qu'elles cèdent. Pauvre petite maman, ce n'était vraiment pas la semaine pour retrouver au fond d'un tiroir toutes ces boucles d'oreilles dormeuses qui attendaient que je les sorte de leur sommeil en les astiquant.

Je suis donc bien toute désigner pour jouer la Castafiore. J'ai même reçu en cadeau de naissance récemment une magnifique robe de scène rose brillante pour mon prochain spectacle. En attendant, je m'entraîne à imiter ce grand modèle en lisant des BD au-dessus de l'épaule de papa! 

Bon weekend à tous et n'hésitez pas à vous d'ores et déjà prendre vos places pour mon prochain show!


xoxo

 

Babygirl

 

24 avril 2013

La planète des singes

Le temps passe et ne nous rajeunit pas, comme en témoigne Babygirl qui fête aujourd'hui ses 7 mois. Il faut donc dès aujourd'hui célébrer ce grand thème tarzanique car comme le dit le dicton, ce n'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire la grimace!

N'en déplaise donc à ce cher vieux Darwin, l'homme ne descend pas du singe. Bien au contraire, j'ai bien l'impression que Babygirl se rapproche en grandissant de plus en plus de nos plus proches cousins, en les singeant singulièrement. Il faudrait donc supposer que l'espère pour survivre et grandir, abandonne ses préjugés de supériorité pour en revenir à ses basiques instincts primatiques. Vous pensez que j'ai fumé des feuilles de banane? Que king kong m'a compressé le cerveau? Que nenni mes amis, en voici la preuve en grimaces.

- Babygirl utilise ses pieds avec la même dextérité qu'un chimpanzé, ce qui n'est pas peu dire car eux ont même des pouces opposables aux pieds, et elle non (comme vous et moi). Un objet est trop loin pour elle? Pas de problème, elle roule à droite, à gauche, le coince entre ses pieds et le rapporte à ses mains (donc à sa bouche un dixième de seconde après).

- Elle sent la banane. Entre les compotes, les petits suisses et le gel pour soulager du mal de dents, elle a une haleine de banane (ce qui est plus sympa qu'une haleine de macaque).

- Comme les babouins, la poussée des dents (qui n'ont toujours pas pointé le bout de leur nez soit dit-en passant) lui fait des petites fesses rouges.

- Je passe encore plus de temps à la regarder faire ses mimiques et j'en ris plus que tout le temps que j'ai pu cumuler à rire devant les orangs-outans de tous les zoos du monde où j'ai pu passer, et c'est dire!!!!

- Elle s'amuse comme un chimpanzé. Attention, je n'ai pas dit elle rit comme un singe. Je m'explique. Quand vous pensez à un singe qui essaie de nous faire rire. Que vous représentez-vous? Certainement le même orang-outan que moi, qui se gratte sous les bras tout en faisant retentir un rire tonitruant. Et bien Babygirl fait la même chose quand on l'a chatouille sous les bras. C'est le seul endroit vraiment sensible, avec peut-être la pointe des pieds.

- Elle adore qu'on la singe. Sa nouveauté pour manifester sa joie, ou de danser quand je chante, ou de dire bonjour (je n'ai pas encore tout à fait décrypter ce langage très primaire), est de secouer la tête à droite à gauche en poussant des petits cris et en agitant les bras. Cherchant à communiquer avec elle, je me sens pousser un talent de primatologue et tente de reproduire son langage tant bien que mal. Ceci provoque immédiatement une hilarité profonde chez notre petit ouistiti qui s'agite de plus belle en réponse à mes balbutiements, d'où un cercle vertueux d'éclats de rires, beaucoup plus doux à l'oreille que les cris des macaques.

- Enfin, elle a cette façon bien à elle de vous enserrer de ses petites jambes et bras pour vous enlacer, qui ne sont pas sans rappeler ces chimpanzés très quémandeurs de câlins qui se font des papouilles, ce qui se traduit chez notre petit ouistiti par un très affectueux mais méthodique tir de cheveux!

Pour tous ceux qui seraient à la recherche d'une épapouilleuse hors paire ou qui cherche un moyen d'obtenir une extension capillaire peu chère, notre petite chercheuse de poux vous recevra ce weekend à Paris!

Maman gorille a les paupières lourdes et se raccroche à sa liane pour ne pas tomber de sommeil. A très bientôt pour de nouvelles aventures!

15 avril 2013

The mamas and the papas

Salut à tous,

Non, vous ne rêvez pas, c'est bien moi Babygirl qui vous écris, mais depuis le pays des rêves que j'ai rejoint depuis au moins une heure!

Parce qu'il ne faut pas croire mais il y a bien une bonne raison pour laquelle on dit dormir comme un bébé, c'est qu'avec les journées et les sollicitations constantes que je reçois, autant vous dire que je tombe de sommeil dès 20h15! Je pensais en effet que si je donnais à papa et maman une petite satisfaction, comme par exemple le matin quand ils viennent me chercher dans mon lit leur attraper la tête en leur tirant les cheveux pour leur baver sur la joue (mon interprétation toute personnelle du bisou du matin, d'après maman, bilingue français/bébé), ils en seraient tout émerveillés et en oublieraient le reste.

Et bien je vous le donne dans le mille, je leur donne le petit doigt, et ils me prennent le bras! Même s'il me faut en toute honnêteté reconnaître que pour le bras, je l'avais peut être un peu cherché, à force de faire des moulinets dignes des moulins à vent de Don Quichotte dès que je les détecte lorsqu'ils viennent me chercher chez la nounou. Toujours est-il que nous nous sommes allégrement lancés dans la course au prodige, et je vous le dis sans perdre haleine, c'est plus un marathon qu'un sprint!

Dès la première coulée de bave sur la joue, les premiers symptômes d'éruption syllabique ne se laissent pas attendre et prennent le relais. Je suis donc poursuivi par de gentilles monosyllabes "Ma-man" "Pa-Pa" "Ma-man" "Pa-pa", comme si j'allais vraiment commencer à parler à 6 mois et demi. En plus, en bon écrivain français, donc égocentrique, qui se respecte, il y a plus de chances pour que ce soit mon prénom que je dise en premier, même s'ils ne m'ont pas vraiement simplifier la tâche! Attention, dans cette course au premier mot, mes parents, et surtout maman, sont exceptionnellement bons joueurs et ne jouent pas l'un contre l'autre, mais veulent surtout me hisser sur la première marche du podium des bébés de légende, et elle alterne avec une parité exemplaire les mamans et les papas.

Alors Papa puis Maman, ou Maman puis Papa? Le choix est dur, et j'ai dû faire appel à toute ma raison sémantique et phonétique pour trancher. Maman, c'est facile ce ne sont que des Mmmmm, comme le Champagne, mais aussi comme les Mmmm de Maman quand elle veut me faire comprendre que son petit pot fait maison est très bon, et surtout quand elle veut que j'exprime ma gratitude. Papa au contraire, ce sont des Pffff, des pppp et même si c'est bien moins poli que les mmmm, c'est beaucoup plus drôle, surtout quand j'ai la bouche pleine et que ça en projette partout. Alors entre politesse et bêtise, mon coeur balance autant que moi lorsque j'essaie de me tenir assise sans support.

Puis finalement, en réfléchissant bien, j'ai toute la vie pour dire merci à la dame, et surtout à madame ma maman pour tout ce qu'elle fait pour moi. Après tout, ce sont bien les seuls moments de ma vie où je n'ai pas à être polie, en tout cas tant que je ne parle pas vraiment. Et ce qui est cool, c'est que je n'ai pas besoin de demander pour avoir à manger. Tandis que des "papas " ou des Ppp, ils peuvent me servir à signaler plus ou moins poliment que je n'ai plus faim, ou en tout cas plus de ce qu'on me propose.

Alors, en attendant de découvrir avec plaisir les 25 autres lettres de l'alphabet, je commencerais donc par des papas, en attendant mes premiers pas tout courts!

Bonne semaine les copains, et à très bientôt!

Xoxo,

Babygirl.

 

 

 

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Les tribulations d'une apprentie maman au pays des petits suisses
  • Les aventures fantastiques d'une maman en herbe à Genève, avec pour fidèles compagnons son mari fantastique, et sa famille légendaire, et pour seules armes les grimoires de Laurence Pernoud et son légendaire sens de l'auto-dérision.
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