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Les tribulations d'une apprentie maman au pays des petits suisses
4 octobre 2012

Signes extérieurs de fatigue intérieure

Aujourd'hui dixième jour apr. H.L. et j'ai une confession à vous faire: derrière cette façade de maman en herbe formidable et boostée aux hormones euphorisantes post-partum se cache une maman qui commence un peu à fatiguer. Il était temps diront certains, rassurés de voir que ma force et mon entrain surhumains n'étaient que passagers. Pauvre pitchoune, diront les bien intentionné(e)s, en particulier les compatissantes qui sont passées par là et se rappellent que c'est parfois un peu fatiguant de se lever 3-4 fois par nuit. Comment reconnaître cette fatigue qui s'installe? Voici les symptômes.

  • Je me suis entendue appeler plusieurs fois, surtout dans un état de demi-sommeil, ma fille Anaïs, ce qui n'est absolument pas son prénom. Après avoir culpabiliser un peu trop, je me suis prêtée à une auto-psychanalyse qui m'a un peu déculpabilisé: (1) je ne la connais que depuis 10 jours, c'est un laps de temps qui peut encore autoriser quelques erreurs de prénom, non? (2)  il y a un i tréma dans les 2 prénoms et enfin (3), l'excuse la plus tordue mais à mon avis la plus plausible: ma maman rangeait mon bracelet de naissance de la maternité dans la boîte en tissu à fleurs roses d'un coffret de parfum Anaïs Anaïs. Ayant moi même coupé le bracelet ce weekend en sa présence, tout s'explique et je suis plutôt fière d'avoir résolu l''énigme des liens cognitifs de mon inconscient!
  • Je reconnais au cours des deux dernières nuits avoir fait semblant de dormir pour que mon formidable mari m'apporte directement ma fille au lit et aille la changer (je ne peux pas lui reprocher la pareille, ses ronflements d'hier à 2h du matin indiquaient plus un sommeil très très profond qu'un stratagème diabolique).
  • J'ai fait des siestes le matin.  Et l'après-midi.
  • J'ai une relation étrange avec l'heure de mon réveil. Je pense qu'il est de connivence avec quelqu’un (mais je ne sais pas qui) pour m'empêcher de devenir une mère indigne. Ainsi, ce matin, je me suis levée pour la 4ème fois cette nuit, toute guillerette à l'idée que bébé avait dormi 5 heures d'affilées et cela jusqu'à 7h du matin. Une demi-heure après, mes yeux ayant enfin terminé leur mise au point, je me suis rendue compte qu'il n'était que 6h...
  • J'ai également une relation étrange avec le temps, ayant la nette impression que celui ralentit lorsque je lutte désespérément pour rester éveillée durant les 15-20 minutes que dure l'allaitement.
  • Je n'arrive pas à lire autre chose que Marc Levy ou Guillaume Musso. Les autres livres sont trop bien écrits et trop compliqués pour que je les tienne ouverts plus de 4 minutes.
  • Mon périnée a fait des progrès fantastiques depuis que je me retiens de me relever la nuit pour faire pipi pour gagner 2 minutes de sommeil.
  • En totale contradiction avec mon article d'hier, je ne m'habille correctement seulement pour sortir ou quand j'attends de la visite et encore, c'est juste trop fatiguant de devoir déboutonner 5 boutons de chemise à chaque tétée.
  • Je fais dormir le bébé sur mon ventre, non pas pour qu'elle s'endorme facilement, bercée par le rythme familier de ma respiration, mais parce que comme ça elle ne pleure pas et que surtout je peux dormir en même temps.
  • Je me demande si je réussirai vraiment à avoir l’énergie de m'habiller et de sortir de la maison (sans parler de me brosser les dents dans la journée) la semaine prochaine quand le congé de paternité sera terminé. Si non, je m'excuse par avance de la dégringolade intellectuelle que pourra subir ce blog. Si vous êtes chanceux, il y aura certainement plus d'anecdotes invraisemblables, si tant est que j'ai le courage de les retranscrire.

Restez donc connectés pour suivre la suite des aventures de maman en herbe ! Bonne sieste tout le monde et à demain!

 

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Les tribulations d'une apprentie maman au pays des petits suisses
  • Les aventures fantastiques d'une maman en herbe à Genève, avec pour fidèles compagnons son mari fantastique, et sa famille légendaire, et pour seules armes les grimoires de Laurence Pernoud et son légendaire sens de l'auto-dérision.
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