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Les tribulations d'une apprentie maman au pays des petits suisses
25 janvier 2013

Les carottes sont cuites

Salut à tous, c'est moi Babygirl, en direct de nos studios genevois. Aujourd'hui, laissez-moi vous raconter un conte incroyable, où il sera question de grimoires, de lutins, de boite de magies et de carottes!

Il y a de cela bien longtemps (au moins deux ou trois jours), Maman est soudain devenu très préoccupée et excitée, et vaquait à la maison avec un petit air de lutin facétieux du père Noël (vous savez, ceux qui préparent les surprises de Noël). Je la sentais également un peu anxieuse (toujours comme ces mêmes lutins, qui stressent toujours à savoir si les cadeaux qu'ils ont préparés et qui étaient sur les listes vont plaire, aux enfants bien sûr, mais aussi aux parents à qui ils ont des comptes à rendre). Elle s'est également soudain passionnée pour tous ses grimoires qui prenaient un peu la poussière, répétant comme pour les apprendre par coeur ces étranges formules (poireaux pas avant 7 mois, tomates 6 mois, kiwi 12 mois). Je me sentais un peu délaissée par tous ces "mois" répétés, et l'envie me prenait de lui dire "et moi, et moi, et moi?", avec mon nouveau joli gazouilli digne des plus beaux oiseaux des contes de fées pour lui rappeler où étaient ses priorités.

J'ai aussi découvert le remplacement de l'objet blanc et transparent qui était sur le plan de travail (une cafetière me dit papa, mais pas celle que j'aime bien avec toutes les capsules de couvert). A la place, un objet gris et vert, sorti d'une magique boite violette couverte de lettres ressemblant fortement à Abracadabra (Beaba c'est presque la même chose, non?). Et puis, de plus en plus bizarre, après s'être entretenue en catimini avec la pédiatre pendant que je me remettais de mes vaccins, maman a passé au moins 10 minutes à choisir deux pauvres carottes à la Coop.

Comme rien ne s'est passé d'anormal hier soir, ni ce matin au réveil, j'ai fait comme les enfants bien élevés qui font semblant de dormir dans la nuit de Noël pour permettre au "père Noël" de déposer plus vite des cadeaux. J'ai ainsi fait semblant de faire ce matin une méga sieste jusqu'à 12h40 pour laisser papa et maman finir ma surprise. Vous auriez vu le sourire sur leur visage à mon réveil. Pour la suite de ce rite magique, ils m'ont habillée d'une immense serviette en éponge, et poser dans mon transat préalablement recouvert d'une nappe de cérémonie (comprenez torchon). Vous vous êtes à ce stade du conte certainement rendus compte (et bien plus vite de moi) de ce qui m'attendait: une fiole avec un beau dessin au fond pour me faire mieux avaler la pilule, remplie d'une étrange mais odorante substance orange, avec papa et un tuyau noir avec du verre au bout braqué vers moi (il étrenait me dit maman son nouvel objectif d'appareil photo).

Comme en ce moment, je suis dans ma phase découverte du monde, et mets tout ce que je peux dans ma bouche, je me suis laissée berner et papa a profité d'une ouverture pour enfourner ce nouvel objet que je ne connais pas, contenant la fameuse substance. Puis j'ai refermé la bouche. Et j'ai vu dans les yeux anxieux et humides de maman qu'elle mettait tous ses espoirs dans ma réaction. Alors, comme je suis une petite fille modèle, j'ai ré-ouvert la bouche à chaque cuillerée présentée, sans re-cracher (mes parents et le babycook ont des talents incroyables) mais sans sourire non plus. En petite fille bien élevée, j'ai gazouillé un merci (comprenne qui pourra car j'ai apparemment un langage un peu difficile à décrypter) mais j'ai gardé mon air un peu blasé pour leur faire comprendre qu'il ne fallait pas m'en conter et qu'ils n'ont pas besoin d'en faire des montagnes pour que j'apprécie ce qu'ils font. Mais comme ils avaient l'air un peu déçu (je crois qu'ils s'attendaient à ce que je repeigne les rideaux, le sol et leurs vêtements), j'ai tout de même laissé baver les 20 premiers millilitres de mon biberon sur la jupe de maman qui voulait tant en voir de toutes les couleurs.

IMG_0052

En tout cas, je suis prête à recommencer quand ils veulent, moi du moment qu'on me donne à manger, ça me va! J'ai d'ailleurs cru comprendre que demain, j'en aurai pour ma pomme!

Bon weekend, moi je pars demain à la montagne!

Xoxo

Babygirl

 

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Les tribulations d'une apprentie maman au pays des petits suisses
  • Les aventures fantastiques d'une maman en herbe à Genève, avec pour fidèles compagnons son mari fantastique, et sa famille légendaire, et pour seules armes les grimoires de Laurence Pernoud et son légendaire sens de l'auto-dérision.
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